• Journal de la folie...

    Cher journal...

    J'ai recommencé... Toujours les mêmes conneries...
    Je ne pense jamais aux conséquences. Sur le coup je ne pense qu'à voir mon corps lacéré, en sang... Mais il fait beau, il fait chaud, et je sais que je vais me mettre en débardeur. Seulement mes bras seront visibles, et c'est sur mes bras que se concentrent le plus de cicatrices. Il va falloir que je trouve un moyen de cacher ça.
    Je regrette à chaque fois, pourtant je recommence toujours... C'est horrible...


    Jusqu'où ça va aller dis-moi ? Maintenant j'en suis à me graver des mots et à me faire des cicatrices d'environs six centimètres sur tout le corps. Sur les bras, le ventre, les jambes...

    Quinze ans et je deviens folle. Car il s'agit bien de ça n'est-ce pas ? Je deviens folle. Toutes ces émotions qui se mélangent, l'amour, la haine, la colère, la tristesse...

     

    Finalement, il serait mieux pour tout le monde que l'on m'enferme. Peut importe l'endroit, du moment qu'on m'y laisse seule et en paix. Comme ça plus personne ne souffrirait par ma faute, plus personne n'aurait à s'inquiéter pour moi.

    En y réfléchissant bien, c'est possible qu'on me fasse interner. Il suffirait qu'un professeur ou même un de mes parents voie toutes ces marques sur mon corps et l'alerte serait déclenchée... On me traiterait de folle, on me dirait que j'ai besoin d'aide, que c'est pour mon bien... Mais aucun d'entre eux n'est capable de comprendre. Et si on me demandait de me justifier, je crois bien que je ne saurais pas l'expliquer, tellement c'est compliqué, tellement les idées s'emmêlent dans mon cerveau.

     

    Le pire c'est de ne pouvoir en parler à personne. Parce que tu vois, personne n'est capable de comprendre entièrement. Je suis seule avec moi-même. Sourire, ce n'est pas si difficile que ça. Je sais sourire, moins qu'avant mais j'en suis toujours capable. Il faut bien que j'assure mes arrières, que je n'aie pas l'air trop déprimé. Mais à l'intérieur, en moi, ça bouillonne. J'ai la sensation d'être une bombe à retardement qui va finir par exploser. C'est le cas en fait. J'encaisse toutes leurs conneries, mais au fond je sais qu'un jour tout explosera, c'est obligé.

     

    Tu sais, l'autre jour, on m'a demandé si j'étais suicidaire... J'ai répondu « non » mais finalement, c'est peut-être bien le cas.

    Non. Je ne suis pas suicidaire. Cette vie ne m'intéresse plus, voilà tout. Pourquoi devoir vivre dans un monde comme le notre ? Tu as de la chance de ne pas exister, parce que crois-moi, ce monde là est complètement à chier. Les gens sont devenus égocentriques, ils me font de la peine. Ils ne se rendent pas compte qu'il sont en train de tout foutre en l'air. Qu'ils sont en train de faire crever leur Terre !

     

    J'arrive plus à vivre ici. C'est insupportable. Je deviens parano, j'imagine le pire, et j'en crève. Ça fait trop mal. Je devrais partir loin d'ici, loin de toutes les personnes que j'aime. Parce que c'est trop dur. Trop dur à supporter....

    Diane. ♠


  • Commentaires

    1
    Vendredi 29 Août 2014 à 14:40

    Wah. Ton texte, ce  pois lourd qu'on ressent quand on le lit. Si réelle. Je ne peux pas dire que c'est beau, car c'est trop triste. Mais je peux dire que c'est la vérité, c'est vrai. J'aime.

    Continuez votre blog, il me plaît. 

    2
    Vendredi 29 Août 2014 à 21:24
    C'est vrai qu'on ne peut pas vraiment parler d'un texte très positif. Mais contente que ça plaise quand même. Après tout, le but c'est quand même de faire ressentir un maximum de choses par l'écrit. Donc merci beaucoup !
    3
    Vendredi 29 Août 2014 à 21:59

    De rien, c'est normal.

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