Mais de quoi t'as peur Amandine? 

Putain mais qui êtes vous pour me demandez ça? Vous êtes rien pour moi. Vous ne comprenez pas qu'au fond les gens, j'reste avec eux mais que ça ne me convient pas. Vous n'avez jamais compris que je ne tiens à personne, où du moins qu'à très peu de gens. Pas besoin de compter, ils sont moins de douze. Eux au moins ils lisent mon regard, et pas mes sourires à la con. Vous n'avez pas compris qu'il ne faut pas m'approcher, pas me parler comme vous le faites. Je vous briserai comme je l'ai fait pour moi. 

De quoi j'ai peur? Mais d'eux. Ils sont partout. Vous êtes partout. Et tout est entrain de se détruire. J'ai peur de tout ça, ce n'est presque plus que de la merde maintenant. J'ai essayé d'arranger ça. Mais il y a toujours trop de questions dans ma tête, et je foire tout. 

Ca fait un an putain. Un an! J'avais pas forcement de grands rêves moi. Je voulais juste que la Terre aille mieux, je voulais ne jamais perdre espoir et je voulais avoir ce nouveau départ que j'attendais tant. Mais il a eu un imprévu. J'adore les imprévus. Mais après celui là, tout est parti en couille putain. J'suis entrain de mal tournée, je vais tout détruire, je vais recommencer à me détruire. J'avais juste besoin que ça aille un peu mieux. J'essaye encore en fait. Mais ça marche pas! Je suis rongée de l'intérieur. Ca m'bouffe.  Je parais sure de moi quand je marche seule dans les rues. Mais putain! Vous ne voyez pas que même là j'ai peur. Ils sont partout vous ne voyez pas? Mais sans eux, nous n'avancerions pas du tout.

C'est bon, vous l'avez votre réponse de merde. J'ai peur de vous en fait. Vous êtes tous nocif pour moi. Vous me mettez des choses dans la têtes, vous me faites croire des trucs, mais tout ça c'est faux. Je veux juste rester avec les gens a qui je tiens. Mais je ne  peux pas. On me les a arraché. Et maintenant, certains sont presque plus là. 

Maintenant foutez moi la paix!

Amandine

Des jours et des jours que j'essaye de sortir ces mots de ma têtes. Je suis enfin arrivé à le sortir ce coup de gueule. C'est incompréhensible je crois.

Elle était souvent mélancolique, et elle était sortit de l'enfance. Son insouciance avait disparu. Mais il lui rester encore tellement de choses à apprendre. Mais ce soir là, tout c'est noirci. Elle était présente, mais son regard vague hurlait le contraire. Je crois que depuis, elle n'est jamais vraiment sortie de son monde à elle. Une musique de fond accentuait la tension de l'atmosphère. Il faisait froid, très froid, et les pierres du chemin sur lequel elle s'avançait devenaient de plus en plus glissantes. Elle essaya de garder l'équilibre plusieurs fois. Au bout d'un moment elle s'est laissée aller et n'a plus fait attention.

C'est ainsi quelle tomba dans les ronces. Très vite elle essaya de se relever, mais retomba et ce schéma se répéta plusieurs fois. Des gouttes rouges coulaient le long de son bras gauche maintenant, mais pas aussi vite que celles, translucides, qui ruisselaient sur ses joues. 

Elle aurait tellement aimé pouvoir éviter cela. Elle avait été maladroite, voila tout. Cette maladresse est devenu maladive, et d'autres soirs firent échoe à celui ci. Elle se répétait toujours "NON, fais attention, tu ne peux plus tomber maintenant". Elle croyait avoir touché le fond à chaque fois. Elle ne l'as jamais vraiment touché, grâce à lui, subitement apparu pour l'épauler. Il a simplement crier "non" plus fort, il lui a montré qu'elle ne serait plus seule ces soirs là.

Aujourd'hui, elle sait qu'elle peux retomber à tout moment. La maladresse est juste entrain de dormir. Elle espère que c'est pour longtemps

J'aurai bien aimé que ce chemin ne soit pas sa vie. J'aurai bien aimé qu'elle soit juste maladroite, et que les ronces soient vraiment des ronces. J'aurai voulu qu'elles soient seulement le fruit de mon imagination. 

Amandine

Parce qu'il est plus facile de parler à la 3ème personne